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Comment copier des fichiers et des répertoires sous Linux

Comment copier des fichiers et des répertoires sous Linux
Emmanuel Oyibo
Rédacteur technique
Système Linux
28.11.2025
Reading time: 11 min

Lorsque vous commencez à travailler avec Linux, l’une des tâches essentielles auxquelles vous serez confronté est la gestion des fichiers. Que vous organisiez vos documents personnels, migriez des fichiers système ou prépariez des sauvegardes complètes, il est crucial de savoir dupliquer correctement vos fichiers. Au cœur de ce processus se trouve la commande cp — un outil puissant conçu pour répliquer facilement fichiers et répertoires.

Ce guide est conçu pour vous aider à maîtriser la commande cp. Nous explorerons tout : de la copie simple de fichiers à la réplication récursive de répertoires, avec des conseils pour préserver les métadonnées et éviter les pertes accidentelles de données. Grâce à des exemples détaillés, des scénarios concrets et des bonnes pratiques, vous serez rapidement en mesure d’utiliser cp comme un professionnel de Linux.

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Explorer la commande cp

Sous Linux, la commande cp est votre outil principal pour copier des données. Sa polyvalence vous permet de tout gérer : de la copie d’un seul fichier au miroir de structures de répertoires complexes contenant des sous-dossiers imbriqués. Contrairement aux gestionnaires de fichiers graphiques, cp fonctionne entièrement en ligne de commande, vous offrant un contrôle précis sur chaque aspect du processus de copie.

Comment cela fonctionne

Dans sa forme la plus simple, cp prend un fichier (ou un répertoire) source et le duplique à un nouvel emplacement. Sa flexibilité réside cependant dans ses options — des indicateurs qui permettent d’adapter son comportement selon vos besoins. Qu’il s’agisse de préserver les permissions, d’éviter les écrasements accidentels ou de copier des arborescences complètes, cp propose une option pour chaque situation.

Structure de commande de base

La commande cp suit un format simple. Voici la syntaxe canonique :

cp [options] source destination
  • cp : la commande pour lancer la copie.
  • [options] : paramètres supplémentaires (indicateurs) contrôlant le comportement du processus de copie.
  • source : le fichier ou répertoire que vous souhaitez dupliquer.
  • destination : l’emplacement ou le nom du fichier de destination.

Cette structure claire fait de cp un outil apprécié aussi bien par les administrateurs système que par les utilisateurs occasionnels.

Explorer les options essentielles

La véritable puissance de cp se révèle à travers ses nombreuses options. Voici quelques-unes des plus utiles :

  • Copie récursive (-r ou -R) : lorsque vous devez copier un répertoire entier — y compris toutes ses sous-répertoires et fichiers — l’option récursive est indispensable. Elle indique à cp de parcourir toute l’arborescence.

  • Mode interactif (-i) : priorité à la sécurité ! Cette option vous demande une confirmation avant de remplacer un fichier existant. Elle est essentielle lorsque vous travaillez avec des données importantes, car elle réduit le risque d’écrasement accidentel.

  • Forcer la copie (-f) : parfois, il est nécessaire d’ignorer les avertissements et de garantir la copie du fichier quoi qu’il arrive. Cette option remplace les fichiers existants sans confirmation. À utiliser avec prudence.

  • Préserver les attributs (-p) : l’intégrité des fichiers est cruciale, surtout pour les permissions, les horodatages et les informations de propriété. Cette option garantit que la copie conserve tous ces attributs.

  • Mode verbeux (-v) : pour voir en détail ce que fait cp pendant le processus, cette option affiche chaque étape dans le terminal. Elle est particulièrement utile lors de copies volumineuses ou pour diagnostiquer des opérations complexes.

Exemples pratiques : copier des fichiers

Passons maintenant à quelques exemples pratiques pour voir comment utiliser ces options dans des situations courantes.

Copier un fichier unique

Imaginons que vous ayez un fichier nommé notes.txt et que vous souhaitiez créer une copie de sauvegarde dans le même répertoire. Il vous suffit d’exécuter :

cp notes.txt notes_backup.txt

Cette commande crée une copie identique nommée notes_backup.txt. Toutefois, si un fichier portant déjà ce nom existe et que vous souhaitez éviter de l’écraser sans confirmation, utilisez :

cp -i notes.txt notes_backup.txt

L’option -i vous demande de confirmer toute opération d’écrasement.

Transférer des fichiers entre répertoires

Si vous souhaitez copier un fichier vers un autre emplacement, indiquez le répertoire cible. Par exemple, pour copier report.pdf dans un répertoire nommé archive, utilisez :

cp report.pdf /home/username/archive/

Assurez-vous que le répertoire de destination existe déjà ; cp ne le crée pas automatiquement. S’il n’existe pas, vous pouvez le créer avec la commande mkdir.

Copier plusieurs fichiers simultanément

Vous pouvez avoir besoin de dupliquer plusieurs fichiers en même temps. Pour copier file1.txt, file2.txt et file3.txt dans un répertoire nommé backup, tapez :

cp file1.txt file2.txt file3.txt /home/username/backup/

Cette commande gère plusieurs fichiers en une seule opération. Si vous manipulez de nombreux fichiers partageant un motif commun — par exemple tous les fichiers journaux — vous pouvez utiliser un caractère générique :

cp *.log /home/username/logs/

Cette commande indique à cp de copier tous les fichiers se terminant par .log dans le répertoire logs.

Maîtriser la copie récursive des répertoires

Souvent, il ne s’agit pas seulement de copier un seul fichier, mais des répertoires complets. Pour cela, une copie récursive est nécessaire.

Dupliquer un répertoire de manière récursive

Supposons que vous souhaitiez dupliquer le contenu d’un site web situé dans /var/www/html afin de créer une sauvegarde. La commande serait :

cp -r /var/www/html /backup/html_backup

Ici, l’option -r indique à cp de copier tous les éléments du répertoire — sous-répertoires, fichiers cachés, etc.

Combiner copie récursive et préservation des attributs

Lors des sauvegardes de répertoires, il est souvent essentiel de conserver les permissions, horodatages et autres métadonnées. Dans ce cas, combinez l’option récursive avec l’option de préservation :

cp -rp /var/www/html /backup/html_backup

Cette commande garantit que chaque fichier du répertoire /var/www/html est copié dans /backup/html_backup tout en conservant ses attributs d’origine. C’est une solution idéale pour les données sensibles ou les configurations système.

Conseils, astuces et techniques avancées

Maintenant que les bases sont acquises, voyons quelques stratégies avancées et bonnes pratiques pour utiliser efficacement la commande cp.

Combiner les options pour plus de sécurité

Il est courant d’utiliser plusieurs options en même temps afin d’adapter le comportement de cp. Par exemple, pour copier un répertoire en toute sécurité tout en préservant les attributs et en demandant confirmation avant chaque écrasement, vous pouvez utiliser :

cp -rpi /data/source_directory /data/destination_directory

Cette combinaison puissante assure un processus de copie complet et sécurisé.

Gérer les noms de fichiers contenant des caractères spéciaux

Les noms de fichiers sous Linux peuvent inclure des espaces ou des caractères spéciaux. Pour garantir qu’ils soient correctement interprétés, placez-les entre guillemets. Par exemple :

cp "My Important Document.txt" "My Important Document Copy.txt"

Cela empêche l’interpréteur de commandes de considérer les espaces comme des séparateurs entre différents arguments.

Éviter les écrasements involontaires

Pour des opérations en lot ou des scripts automatisés, vous pouvez souhaiter empêcher l’écrasement de fichiers existants. L’option -n (no-clobber) permet cela :

cp -n *.conf /backup/configs/

Cette commande copie les fichiers de configuration uniquement si aucun fichier portant le même nom n’existe déjà dans le répertoire de destination.

Utiliser le mode verbeux pour le débogage

Lorsque vous travaillez avec un grand nombre de fichiers ou que vous devez analyser une opération de copie, l’option verbeuse (-v) peut être extrêmement utile :

cp -rv /source/folder /destination/folder

Le mode verbeux affiche chaque fichier traité, offrant une vue claire du déroulement de l’opération et facilitant l’identification de problèmes.

Applications et scénarios réels

La commande cp n’est pas réservée aux usages occasionnels : c’est un outil essentiel dans de nombreux environnements professionnels.

Administration système et sauvegardes

Les administrateurs système utilisent souvent cp pour créer des sauvegardes avant d’apporter des modifications critiques aux configurations système. Par exemple :

cp -rp /etc /backup/etc_backup

Cette commande crée une sauvegarde complète du répertoire /etc, préservant tous ses paramètres et permissions. En cas d’erreur ou de panne système, ces sauvegardes sont indispensables.

Migration de données et transferts entre serveurs

Lors du transfert de données entre serveurs ou différentes parties d’un réseau, cp garantit que tous les fichiers sont copiés correctement. Associé à des outils comme rsync, il peut constituer une solution robuste pour la migration de données.

Développement et tests

Les développeurs dupliquent fréquemment des répertoires afin de créer des environnements de test ou des copies isolées de leurs projets. Que vous testiez une nouvelle fonctionnalité ou déboguiez un problème, copier l’intégralité du répertoire de projet tout en préservant ses attributs peut vous faire gagner du temps et éviter des erreurs potentielles.

Bonnes pratiques pour utiliser efficacement cp

  • Vérifier les chemins de destination : assurez-vous toujours que le répertoire cible existe afin d’éviter les erreurs lors de la copie.

  • Utiliser le mode interactif pour les fichiers critiques : lorsque vous travaillez avec des données importantes, l’option -i peut empêcher les écrasements accidentels en demandant une confirmation.

  • Mettre entre guillemets les noms de fichiers contenant des espaces : assurez-vous que les noms contenant des espaces ou des caractères spéciaux soient correctement cités.

  • Planifier une stratégie de sauvegarde : sauvegardez régulièrement les répertoires essentiels à l’aide des options récursives et de préservation des attributs.

  • Combiner les options de manière réfléchie : utilisez des combinaisons d’options telles que -r, -p et -v pour adapter cp à vos besoins, garantissant sécurité et clarté dans vos opérations.

Conclusion

La commande cp est un élément fondamental de la gestion de fichiers sous Linux. Sa simplicité cache une puissance considérable grâce à ses nombreuses options. En maîtrisant cp, vous optimisez non seulement votre productivité, mais vous protégez également vos données en manipulant soigneusement les attributs, la copie récursive et l’automatisation.

Que vous soyez débutant dans l’univers Linux ou utilisateur expérimenté souhaitant perfectionner vos compétences, les techniques et exemples de ce guide constituent une référence fiable pour toutes vos tâches de duplication de fichiers. N’hésitez pas à consulter la page du manuel (man cp) pour des informations et options avancées.

Exploitez la polyvalence de cp et vous verrez rapidement que gérer des fichiers et répertoires sous Linux devient une seconde nature.

Système Linux
28.11.2025
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Note : Nous avons déjà fourni un guide pour configurer un serveur SMTP externe. La commande d'envoi via Postfix reste identique : il suffit d’adapter les identifiants SMTP et de remplacer l’adresse e-mail par celle du fournisseur choisi. Serveurs SMTP locaux Ils fonctionnent uniquement dans un réseau interne. Idéals pour : envoyer des e-mails entre utilisateurs locaux (tom@office.local → jerry@office.local), les tests et le développement, la communication interne, les environnements sans connexion Internet. Configuration d’un serveur SMTP local 1. Installer Postfix sudo apt install postfix 2. Modifier la configuration sudo nano /etc/postfix/main.cf Paramètres à vérifier : myhostname = mail.office.local mydomain = office.local myorigin = $mydomain inet_interfaces = loopback-only local_recipient_maps = proxy:unix:passwd.byname mydestination = $myhostname, localhost.$mydomain, localhost, $mydomain Redémarrer Postfix : sudo systemctl restart postfix 3. Créer des comptes utilisateurs sudo adduser linux sudo adduser hostman Ce qui génère des adresses comme linux@office.local. Présentation de sendmail sendmail est un agent de transfert de courrier (MTA) très répandu sous Linux. Il fonctionne avec des serveurs SMTP et permet d’envoyer des e-mails depuis des scripts ou des systèmes locaux. 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Vérifier mail Envoyer une pièce jointe avec sendmail sendmail ne gère pas les pièces jointes nativement ; utilisez uuencode : Installer sharutils : sudo apt install sharutils Exemple : ( echo "Subject: Email with attachment"; uuencode file.txt file.txt ) | sendmail recipient@example.com Vérifier : mail Présentation de mailx mailx est un outil simple et efficace pour gérer les e-mails en terminal. Il fait partie du paquet mailutils. Installer mailx Debian/Ubuntu sudo apt install mailutils Red Hat sudo yum install mailx Envoyer un e-mail avec mailx echo "This is the body of the email" | mailx -s "Test Email from Mailx" recipient@example.com Envoyer une pièce jointe avec mailx echo "Please find the attached document" | mailx -s "Email with Attachment" -A email.txt recipient@example.com Conclusion Envoyer des e-mails depuis la ligne de commande sous Linux est une méthode puissante pour automatiser des tâches de communication, diagnostiquer des serveurs ou tester des configurations. 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26 November 2025 · 6 min to read
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Ouvrir des ports sous Linux est une tâche essentielle qui permet à certains services ou applications d’échanger des données sur le réseau.  Les ports agissent comme des canaux de communication, autorisant l’accès aux services approuvés tout en bloquant les connexions non autorisées. Une bonne gestion des ports est indispensable pour garantir la sécurité, la stabilité et les performances du système. Comprendre les ports et leur rôle Les ports sont des points de terminaison logiques de communication réseau où les appareils peuvent envoyer et recevoir des informations. Exemples courants : HTTP utilise le port 80 HTTPS utilise le port 443 SSH utilise le port 22 Un port ouvert signifie qu’un service écoute les connexions entrantes sur ce port. Un port fermé bloque la communication. Gérer correctement les ports ouverts sous Linux est essentiel pour maintenir la disponibilité et la sécurité du réseau. Vérifier les ports ouverts sous Linux Avant d’ouvrir un port, il est conseillé de vérifier quels ports sont déjà actifs.Plusieurs outils et commandes Linux permettent de le faire. Avec netstat Pour afficher les ports ouverts : netstat -tuln L’option -tuln limite la sortie aux ports TCP et UDP sans résolution des noms d’hôte. netstat offre une vue en temps réel des connexions réseau actives. Remarque : si netstat n’est pas installé : sudo apt install net-tools Avec ss La commande ss est plus moderne et plus rapide que netstat : ss -tuln Elle affiche les ports utilisés et les informations sur les sockets correspondants. Avec nmap Pour une analyse détaillée des ports ouverts : nmap localhost nmap scanne l’hôte spécifié (ici, localhost) afin d’identifier les ports ouverts. C’est un outil pratique pour déterminer quels services sont exposés à la connexion externe. Remarque : installez nmap avec : sudo apt install nmap Ouvrir un port sous Linux Pour autoriser l’accès via un port spécifique, il faut modifier les règles du pare-feu. Linux propose plusieurs outils pour cela : iptables, ufw et firewalld. Voici comment les utiliser. Méthode 1 : avec iptables iptables est un utilitaire puissant et bas-niveau offrant un contrôle précis sur le trafic réseau. Ajouter une règle pour autoriser un port Exemple : ouvrir le port 8080 (HTTP) : sudo iptables -A INPUT -p tcp --dport 8080 -j ACCEPT Explications : sudo : exécute la commande avec les droits administrateur -A INPUT : ajoute la règle à la chaîne d’entrée (trafic entrant) -p tcp : s’applique au protocole TCP --dport 8080 : définit le port concerné -j ACCEPT : autorise le trafic correspondant à la règle Ces modifications sont temporaires : elles seront perdues après un redémarrage. Rendre la règle permanente. Ces commandes sauvegardent la configuration actuelle pour qu’elle soit appliquée automatiquement au démarrage. sudo apt install iptables iptables-persistent sudo netfilter-persistent save This directive preserves current iptables or nftables rules such that they are preserved during reboots. Recharger les règles sudo netfilter-persistent reload Méthode 2 : avec ufw (Uncomplicated Firewall) ufw est une interface simplifiée d’iptables permettant de gérer facilement les règles du pare-feu. Activer ufw sudo ufw enable Si ufw n’est pas installé : sudo apt install ufw Autoriser le trafic sur un port Exemple : ouvrir le port 22 pour SSH : sudo ufw allow 22/tcp Cela autorise le trafic TCP sur le port 22, utilisé pour les connexions SSH. Vérifier l’état du pare-feu sudo ufw status Affiche toutes les règles actives et les ports ouverts. Méthode 3 : avec firewalld firewalld est un démon de pare-feu dynamique, plus simple à configurer qu’iptables. Ajouter une règle permanente Exemple : autoriser le port 443 (HTTPS) : sudo firewall-cmd --permanent --add-port=443/tcp Installez et activez firewalld : sudo apt install firewalld sudo systemctl enable firewalld sudo systemctl start firewalld Recharger le pare-feu sudo firewall-cmd --reload Vérifier les ports ouverts sudo firewall-cmd --list-all Affiche toutes les zones et les règles actives, y compris les ports ouverts. Tester un port ouvert Après avoir ouvert un port, il est essentiel de vérifier qu’il est bien accessible. Avec telnet telnet localhost port_number Une connexion réussie signifie que le port est ouvert et fonctionne correctement. Avec nmap nmap -p port_number localhost Permet de vérifier si le port spécifié est bien accessible sur la machine locale. Avec curl curl localhost:port_number Une réponse valide confirme que le service fonctionne sur le port ouvert. Résolution des problèmes courants Si l’ouverture d’un port échoue : Vérifiez les règles du pare-feu : iptables -L ufw status Vérifiez l’état du service : systemctl status <nom_du_service> Ouvrir des ports selon le protocole Selon le service, il peut être nécessaire d’utiliser TCP ou UDP. Ouvrir un port TCP Exemple : autoriser le trafic MySQL sur le port 3306 : sudo ufw allow 3306/tcp Ouvrir un port UDP Exemple : autoriser le trafic SNMP sur le port 161 : sudo ufw allow 161/udp Le protocole UDP offre une communication plus rapide et sans connexion, idéale pour les outils de supervision. Gérer l’accès aux ports Restreindre l’accès à une adresse IP spécifique sudo ufw allow from 192.168.1.100 to any port 22 Autorise l’accès SSH au port 22 uniquement depuis l’adresse IP spécifiée, renforçant ainsi la sécurité. Fermer un port sudo ufw deny 80/tcp Bloque le trafic entrant sur le port 80 (HTTP). Choose your server now! Conclusion Vérifier et ouvrir les ports sous Linux est une étape essentielle pour optimiser le fonctionnement réseau et assurer la sécurité des services. Avec des outils comme iptables, ufw et firewalld, il est possible de contrôler le trafic de manière précise et sécurisée. Testez toujours vos configurations avec nmap, curl ou telnet pour confirmer que les ports fonctionnent comme prévu. Une bonne gestion des ports garantit des serveurs stables, des connexions sécurisées et des performances fiables.
29 October 2025 · 6 min to read
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Raccourcis clavier Linux: les meilleures combinaisons pour les utilisateurs

Les raccourcis clavier sous Linux sont un excellent moyen de travailler plus efficacement. Plutôt que d’utiliser la souris et de parcourir les menus, vous pouvez souvent appuyer sur quelques touches pour obtenir le même résultat, mais beaucoup plus rapidement. Les systèmes d’exploitation Linux prennent en charge une large gamme de raccourcis clavier (ou hotkeys). Il est important de noter que chaque distribution peut avoir ses propres combinaisons, qui ne fonctionnent pas forcément ailleurs. Cependant, il est possible d’ajouter de nouveaux raccourcis ou de modifier ceux existants dans les paramètres du système. Dans cet article, nous allons passer en revue les combinaisons universelles valables dans la plupart des environnements de bureau. La majorité des raccourcis présentés ici concernent le terminal Linux. Raccourcis de base sous Linux Commençons par les raccourcis les plus courants, utiles pour les tâches quotidiennes répétitives. Beaucoup d’entre eux utilisent la touche Super, qui correspond à la touche Windows sous Windows ou à la touche Cmd sur macOS. Par exemple, Super + Espace pour changer de disposition de clavier sous Linux équivaut à Windows + Espace ou Cmd + Espace. Combinaisons essentielles : Alt + Tab ou Super + Tab : Bascule entre les fenêtres ouvertes (comme sous Windows). Super + Espace : Change la disposition du clavier. Super + A : Ouvre le menu des applications (généralement en bas à gauche). F2 : Renomme un fichier sélectionné. Cliquez une fois sur le fichier, puis appuyez sur F2. Ctrl + Alt + T : Ouvre le terminal, l’un des raccourcis les plus utilisés sous Linux. Alt + F2 : Ouvre une fenêtre de commande au centre de l’écran pour exécuter une application. Super + D : Réduit toutes les fenêtres pour afficher le bureau. Ctrl + Alt + Suppr : Affiche une fenêtre proposant « Annuler » ou « Se déconnecter ». Si aucune option n’est choisie, la session se ferme automatiquement après 60 secondes. Ces combinaisons rendent le travail sous Linux plus fluide. Voyons maintenant les raccourcis les plus utiles pour le terminal. Raccourcis du terminal Linux Le terminal est l’outil principal pour interagir avec le shell Linux. Voici une liste de raccourcis qui facilitent son utilisation et améliorent la productivité. Gestion des fenêtres et onglets du terminal Ces raccourcis permettent d’ouvrir, de fermer ou de basculer entre plusieurs onglets rapidement : Ctrl + Maj + Q : Ferme complètement la fenêtre du terminal. Ctrl + Maj + T : Ouvre un nouvel onglet dans le terminal. Ctrl + Maj + W : Ferme l’onglet actif (ou la fenêtre s’il n’y a qu’un onglet). Ctrl + Maj + D : Détache l’onglet actuel dans une nouvelle fenêtre. Ctrl + Page ↑ / Page ↓ : Passe à l’onglet précédent ou suivant. Déplacement du curseur dans une ligne Comme les utilisateurs Linux utilisent principalement le clavier, ces raccourcis permettent de naviguer dans les commandes sans souris : Ctrl + A (ou Origine) : Va au début de la ligne. Ctrl + E (ou Fin) : Va à la fin de la ligne. Ctrl + X, X : Revient rapidement au début de la ligne, puis à la position d’origine. Ctrl + → / ← ou Alt + F / B : Déplace le curseur d’un mot vers l’avant ou l’arrière. Saisie et édition Outre la navigation, ces raccourcis accélèrent la saisie et la correction des commandes: Tab : L’un des raccourcis les plus importants, il complète automatiquement les commandes et chemins. Une pression complète la commande ; deux pressions affichent les suggestions disponibles. Ctrl + T : Inverse les deux derniers caractères avant le curseur. Alt + T : Inverse les deux derniers mots avant le curseur. Alt + Retour arrière : Supprime le mot avant le curseur. Alt + D : Supprime tous les caractères après le curseur jusqu’au prochain espace. Alt + U / Alt + L : Convertit le texte à droite du curseur en majuscules ou en minuscules. Opérations avec le presse-papiers Ces raccourcis gèrent la copie, la suppression et le collage dans le terminal : Ctrl + W : Supprime le mot avant le curseur. Ctrl + U : Supprime tout le texte entre le curseur et le début de la ligne. Ctrl + K : Supprime tout le texte entre le curseur et la fin de la ligne. Ctrl + Y : Colle le dernier texte supprimé. Navigation dans l’historique des commandes Ces raccourcis facilitent l’accès aux commandes précédemment utilisées. Pour afficher tout l’historique des commandes, tapez : history Autres raccourcis utiles : Ctrl + R : Recherche une commande déjà utilisée.Appuyez sur Entrée pour l’exécuter ou sur Échap pour quitter. Ctrl + O : Exécute la commande trouvée. Alt + < : Reprend la première commande de l’historique. Gestion de l’affichage et des processus Ces raccourcis contrôlent la sortie du terminal et les processus en cours d’exécution : Ctrl + C : Interrompt immédiatement le processus actif (signal SIGINT). Ctrl + D : Ferme le terminal (équivalent de la commande exit). Ctrl + Z : Met le processus actif en pause et l’envoie en arrière-plan.Utilisez fg pour le ramener au premier plan, ou jobs pour afficher la liste. Ctrl + L : Efface l’écran du terminal (équivalent à clear). Ctrl + S / Ctrl + Q : Met la sortie en pause (S) et la reprend (Q).Pratique pour analyser ou copier une sortie en cours. Ajouter et modifier des raccourcis clavier Selon la distribution, certains raccourcis peuvent ne pas fonctionner ou être absents. La plupart des environnements Linux permettent de les personnaliser facilement. Étapes : Appuyez sur Super + A pour ouvrir le menu des applications. Recherchez et ouvrez Paramètres. Accédez à Périphériques → Clavier. À droite, s’affiche la liste des raccourcis par défaut. 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28 October 2025 · 6 min to read

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