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Raccourcis clavier Linux: les meilleures combinaisons pour les utilisateurs

Raccourcis clavier Linux: les meilleures combinaisons pour les utilisateurs
Hostman Team
Technical writer
Système Linux
28.10.2025
Reading time: 6 min

Les raccourcis clavier sous Linux sont un excellent moyen de travailler plus efficacement. Plutôt que d’utiliser la souris et de parcourir les menus, vous pouvez souvent appuyer sur quelques touches pour obtenir le même résultat, mais beaucoup plus rapidement.

Les systèmes d’exploitation Linux prennent en charge une large gamme de raccourcis clavier (ou hotkeys). Il est important de noter que chaque distribution peut avoir ses propres combinaisons, qui ne fonctionnent pas forcément ailleurs. Cependant, il est possible d’ajouter de nouveaux raccourcis ou de modifier ceux existants dans les paramètres du système.

Dans cet article, nous allons passer en revue les combinaisons universelles valables dans la plupart des environnements de bureau. La majorité des raccourcis présentés ici concernent le terminal Linux.

Raccourcis de base sous Linux

Commençons par les raccourcis les plus courants, utiles pour les tâches quotidiennes répétitives.

Beaucoup d’entre eux utilisent la touche Super, qui correspond à la touche Windows sous Windows ou à la touche Cmd sur macOS. Par exemple, Super + Espace pour changer de disposition de clavier sous Linux équivaut à Windows + Espace ou Cmd + Espace.

Combinaisons essentielles :

  • Alt + Tab ou Super + Tab : Bascule entre les fenêtres ouvertes (comme sous Windows).

  • Super + Espace : Change la disposition du clavier.

  • Super + A : Ouvre le menu des applications (généralement en bas à gauche).

  • F2 : Renomme un fichier sélectionné. Cliquez une fois sur le fichier, puis appuyez sur F2.

  • Ctrl + Alt + T : Ouvre le terminal, l’un des raccourcis les plus utilisés sous Linux.

  • Alt + F2 : Ouvre une fenêtre de commande au centre de l’écran pour exécuter une application.

  • Super + D : Réduit toutes les fenêtres pour afficher le bureau.

  • Ctrl + Alt + Suppr : Affiche une fenêtre proposant « Annuler » ou « Se déconnecter ». Si aucune option n’est choisie, la session se ferme automatiquement après 60 secondes.

Ces combinaisons rendent le travail sous Linux plus fluide. Voyons maintenant les raccourcis les plus utiles pour le terminal.

Raccourcis du terminal Linux

Le terminal est l’outil principal pour interagir avec le shell Linux. Voici une liste de raccourcis qui facilitent son utilisation et améliorent la productivité.

Gestion des fenêtres et onglets du terminal

Ces raccourcis permettent d’ouvrir, de fermer ou de basculer entre plusieurs onglets rapidement :

  • Ctrl + Maj + Q : Ferme complètement la fenêtre du terminal.

  • Ctrl + Maj + T : Ouvre un nouvel onglet dans le terminal.

  • Ctrl + Maj + W : Ferme l’onglet actif (ou la fenêtre s’il n’y a qu’un onglet).

  • Ctrl + Maj + D : Détache l’onglet actuel dans une nouvelle fenêtre.

  • Ctrl + Page ↑ / Page ↓ : Passe à l’onglet précédent ou suivant.

Déplacement du curseur dans une ligne

Comme les utilisateurs Linux utilisent principalement le clavier, ces raccourcis permettent de naviguer dans les commandes sans souris :

  • Ctrl + A (ou Origine) : Va au début de la ligne.

  • Ctrl + E (ou Fin) : Va à la fin de la ligne.

  • Ctrl + X, X : Revient rapidement au début de la ligne, puis à la position d’origine.

  • Ctrl + → / ← ou Alt + F / B : Déplace le curseur d’un mot vers l’avant ou l’arrière.

Saisie et édition

Outre la navigation, ces raccourcis accélèrent la saisie et la correction des commandes:

  • Tab : L’un des raccourcis les plus importants, il complète automatiquement les commandes et chemins. Une pression complète la commande ; deux pressions affichent les suggestions disponibles.

  • Ctrl + T : Inverse les deux derniers caractères avant le curseur.

  • Alt + T : Inverse les deux derniers mots avant le curseur.

  • Alt + Retour arrière : Supprime le mot avant le curseur.

  • Alt + D : Supprime tous les caractères après le curseur jusqu’au prochain espace.

  • Alt + U / Alt + L : Convertit le texte à droite du curseur en majuscules ou en minuscules.

Opérations avec le presse-papiers

Ces raccourcis gèrent la copie, la suppression et le collage dans le terminal :

  • Ctrl + W : Supprime le mot avant le curseur.

  • Ctrl + U : Supprime tout le texte entre le curseur et le début de la ligne.

  • Ctrl + K : Supprime tout le texte entre le curseur et la fin de la ligne.

  • Ctrl + Y : Colle le dernier texte supprimé.

Navigation dans l’historique des commandes

Ces raccourcis facilitent l’accès aux commandes précédemment utilisées.

Pour afficher tout l’historique des commandes, tapez :

history

Autres raccourcis utiles :

  • Ctrl + R : Recherche une commande déjà utilisée.
    Appuyez sur Entrée pour l’exécuter ou sur Échap pour quitter.

  • Ctrl + O : Exécute la commande trouvée.

  • Alt + < : Reprend la première commande de l’historique.

Gestion de l’affichage et des processus

Ces raccourcis contrôlent la sortie du terminal et les processus en cours d’exécution :

  • Ctrl + C : Interrompt immédiatement le processus actif (signal SIGINT).

  • Ctrl + D : Ferme le terminal (équivalent de la commande exit).

  • Ctrl + Z : Met le processus actif en pause et l’envoie en arrière-plan.
    Utilisez fg pour le ramener au premier plan, ou jobs pour afficher la liste.

  • Ctrl + L : Efface l’écran du terminal (équivalent à clear).

  • Ctrl + S / Ctrl + Q : Met la sortie en pause (S) et la reprend (Q).
    Pratique pour analyser ou copier une sortie en cours.

Ajouter et modifier des raccourcis clavier

Selon la distribution, certains raccourcis peuvent ne pas fonctionner ou être absents. La plupart des environnements Linux permettent de les personnaliser facilement.

Étapes :

  1. Appuyez sur Super + A pour ouvrir le menu des applications.

  2. Recherchez et ouvrez Paramètres.

  3. Accédez à Périphériques → Clavier.

  4. À droite, s’affiche la liste des raccourcis par défaut.

  5. Cliquez sur une commande pour la modifier ou attribuer une nouvelle combinaison.

  6. Pour ajouter un raccourci personnalisé, cliquez sur le symbole “+” en bas. Saisissez le nom, la commande à exécuter et la combinaison de touches souhaitée.

Conclusion

Cet article a présenté les raccourcis clavier essentiels de Linux qui simplifient et accélèrent le travail quotidien. Il ne s’agit pas d’une liste exhaustive — chaque distribution possède ses propres combinaisons supplémentaires.

Maîtriser ces raccourcis rendra votre utilisation de Linux plus fluide, productive et agréable, notamment dans le terminal.

Système Linux
28.10.2025
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Comment ouvrir un port sous Linux

Ouvrir des ports sous Linux est une tâche essentielle qui permet à certains services ou applications d’échanger des données sur le réseau.  Les ports agissent comme des canaux de communication, autorisant l’accès aux services approuvés tout en bloquant les connexions non autorisées. Une bonne gestion des ports est indispensable pour garantir la sécurité, la stabilité et les performances du système. Comprendre les ports et leur rôle Les ports sont des points de terminaison logiques de communication réseau où les appareils peuvent envoyer et recevoir des informations. Exemples courants : HTTP utilise le port 80 HTTPS utilise le port 443 SSH utilise le port 22 Un port ouvert signifie qu’un service écoute les connexions entrantes sur ce port. Un port fermé bloque la communication. Gérer correctement les ports ouverts sous Linux est essentiel pour maintenir la disponibilité et la sécurité du réseau. Vérifier les ports ouverts sous Linux Avant d’ouvrir un port, il est conseillé de vérifier quels ports sont déjà actifs.Plusieurs outils et commandes Linux permettent de le faire. Avec netstat Pour afficher les ports ouverts : netstat -tuln L’option -tuln limite la sortie aux ports TCP et UDP sans résolution des noms d’hôte. netstat offre une vue en temps réel des connexions réseau actives. Remarque : si netstat n’est pas installé : sudo apt install net-tools Avec ss La commande ss est plus moderne et plus rapide que netstat : ss -tuln Elle affiche les ports utilisés et les informations sur les sockets correspondants. Avec nmap Pour une analyse détaillée des ports ouverts : nmap localhost nmap scanne l’hôte spécifié (ici, localhost) afin d’identifier les ports ouverts. C’est un outil pratique pour déterminer quels services sont exposés à la connexion externe. Remarque : installez nmap avec : sudo apt install nmap Ouvrir un port sous Linux Pour autoriser l’accès via un port spécifique, il faut modifier les règles du pare-feu. Linux propose plusieurs outils pour cela : iptables, ufw et firewalld. Voici comment les utiliser. Méthode 1 : avec iptables iptables est un utilitaire puissant et bas-niveau offrant un contrôle précis sur le trafic réseau. Ajouter une règle pour autoriser un port Exemple : ouvrir le port 8080 (HTTP) : sudo iptables -A INPUT -p tcp --dport 8080 -j ACCEPT Explications : sudo : exécute la commande avec les droits administrateur -A INPUT : ajoute la règle à la chaîne d’entrée (trafic entrant) -p tcp : s’applique au protocole TCP --dport 8080 : définit le port concerné -j ACCEPT : autorise le trafic correspondant à la règle Ces modifications sont temporaires : elles seront perdues après un redémarrage. Rendre la règle permanente. Ces commandes sauvegardent la configuration actuelle pour qu’elle soit appliquée automatiquement au démarrage. sudo apt install iptables iptables-persistent sudo netfilter-persistent save This directive preserves current iptables or nftables rules such that they are preserved during reboots. Recharger les règles sudo netfilter-persistent reload Méthode 2 : avec ufw (Uncomplicated Firewall) ufw est une interface simplifiée d’iptables permettant de gérer facilement les règles du pare-feu. Activer ufw sudo ufw enable Si ufw n’est pas installé : sudo apt install ufw Autoriser le trafic sur un port Exemple : ouvrir le port 22 pour SSH : sudo ufw allow 22/tcp Cela autorise le trafic TCP sur le port 22, utilisé pour les connexions SSH. Vérifier l’état du pare-feu sudo ufw status Affiche toutes les règles actives et les ports ouverts. Méthode 3 : avec firewalld firewalld est un démon de pare-feu dynamique, plus simple à configurer qu’iptables. Ajouter une règle permanente Exemple : autoriser le port 443 (HTTPS) : sudo firewall-cmd --permanent --add-port=443/tcp Installez et activez firewalld : sudo apt install firewalld sudo systemctl enable firewalld sudo systemctl start firewalld Recharger le pare-feu sudo firewall-cmd --reload Vérifier les ports ouverts sudo firewall-cmd --list-all Affiche toutes les zones et les règles actives, y compris les ports ouverts. Tester un port ouvert Après avoir ouvert un port, il est essentiel de vérifier qu’il est bien accessible. Avec telnet telnet localhost port_number Une connexion réussie signifie que le port est ouvert et fonctionne correctement. Avec nmap nmap -p port_number localhost Permet de vérifier si le port spécifié est bien accessible sur la machine locale. Avec curl curl localhost:port_number Une réponse valide confirme que le service fonctionne sur le port ouvert. Résolution des problèmes courants Si l’ouverture d’un port échoue : Vérifiez les règles du pare-feu : iptables -L ufw status Vérifiez l’état du service : systemctl status <nom_du_service> Ouvrir des ports selon le protocole Selon le service, il peut être nécessaire d’utiliser TCP ou UDP. Ouvrir un port TCP Exemple : autoriser le trafic MySQL sur le port 3306 : sudo ufw allow 3306/tcp Ouvrir un port UDP Exemple : autoriser le trafic SNMP sur le port 161 : sudo ufw allow 161/udp Le protocole UDP offre une communication plus rapide et sans connexion, idéale pour les outils de supervision. Gérer l’accès aux ports Restreindre l’accès à une adresse IP spécifique sudo ufw allow from 192.168.1.100 to any port 22 Autorise l’accès SSH au port 22 uniquement depuis l’adresse IP spécifiée, renforçant ainsi la sécurité. Fermer un port sudo ufw deny 80/tcp Bloque le trafic entrant sur le port 80 (HTTP). Choose your server now! Conclusion Vérifier et ouvrir les ports sous Linux est une étape essentielle pour optimiser le fonctionnement réseau et assurer la sécurité des services. Avec des outils comme iptables, ufw et firewalld, il est possible de contrôler le trafic de manière précise et sécurisée. Testez toujours vos configurations avec nmap, curl ou telnet pour confirmer que les ports fonctionnent comme prévu. Une bonne gestion des ports garantit des serveurs stables, des connexions sécurisées et des performances fiables.
29 October 2025 · 6 min to read
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Qu’est-ce qu’un daemon en informatique ?

Le terme daemon vient de la mythologie grecque ancienne, où il désignait un être immatériel influençant le monde des humains. En informatique, notamment dans les systèmes d’exploitation de type UNIX, un daemon est un processus d’arrière-plan qui s’exécute sans interaction directe de l’utilisateur. Il ne dépend pas d’un terminal ou d’une interface utilisateur et démarre généralement avec le système ou dans des conditions spécifiques. Qu’est-ce qu’un daemon La fonction principale d’un daemon est de fournir des services spécifiques à d’autres processus ou utilisateurs. Par exemple, un daemon peut écouter sur des ports réseau en attente de connexions, surveiller les événements du système et réagir lorsque certaines conditions sont remplies, gérer les tâches planifiées (comme cron), envoyer des e-mails (sendmail), et bien plus encore. Sous Windows, l’équivalent le plus proche d’un daemon est un service (Service). La différence réside principalement dans la façon dont ils sont démarrés, enregistrés, gérés et configurés au sein du système d’exploitation. Leur but reste identique : assurer le fonctionnement continu de certaines fonctions ou services en arrière-plan. Caractéristiques clés d’un daemon Fonctionne en arrière-plan : les utilisateurs ne voient généralement pas l’interface du daemon ; il n’écrit pas sur la sortie standard (ou la redirige vers les journaux) et ne demande aucune entrée clavier. Autonome : un daemon démarre soit au démarrage du système, lorsqu’il est déclenché par un système d’initialisation (comme systemd), soit manuellement par un utilisateur (via des scripts, cron, etc.). Longue durée de vie : idéalement, un daemon s’exécute indéfiniment, sauf en cas d’erreur critique ou s’il reçoit un signal d’arrêt explicite. Isolé : s’exécute généralement sous un compte utilisateur ou groupe séparé afin de minimiser les privilèges, ce qui renforce la sécurité et facilite la gestion. Journalisation : au lieu d’utiliser les entrées/sorties standards, les daemons enregistrent les informations dans des fichiers journaux ou via le journal du système (journald, syslog, etc.), utile pour le débogage et le diagnostic. Les daemons sous Linux Historiquement, presque toutes les tâches système d’arrière-plan sous Linux sont implémentées en tant que daemons. Le système d’exploitation en comprend des dizaines, chacun responsable d’une fonction spécifique. Voici quelques exemples : sshd (Secure Shell Daemon) : écoute sur le port 22 (par défaut) et permet aux utilisateurs distants de se connecter via SSH chiffré. Sans sshd, l’accès distant au terminal est pratiquement impossible. cron : un daemon planificateur de tâches. Il vérifie les entrées du crontab et exécute des scripts ou des commandes selon un horaire défini, comme le nettoyage des journaux, l’envoi de rapports, les vérifications système, etc. syslogd / rsyslog / journald : daemons de journalisation système qui collectent les messages du noyau, des utilitaires, d’autres daemons et applications, puis les enregistrent dans des fichiers journaux ou dans le journal du système. NetworkManager or Wicd : daemons qui gèrent la configuration réseau — automatisant les connexions aux réseaux filaires/sans fil, la commutation, la configuration VPN, et plus encore. Ces daemons démarrent au démarrage du système et sont enregistrés dans le gestionnaire de services (par ex. systemd). Ils fonctionnent jusqu’à l’arrêt ou le redémarrage du système. Les utilisateurs interagissent avec eux indirectement — via des fichiers de configuration, des commandes de terminal (service, systemctl) ou des requêtes réseau (si le daemon fournit une interface HTTP/S, SSH ou autre). Comment créer et gérer des daemons Pour implémenter un daemon, suivez ces étapes : Créer un processus (fork) : le processus parent appelle fork() et continue l’exécution du code du daemon dans le processus enfant. Se détacher du terminal de contrôle (setsid) : pour éviter toute interférence de l’utilisateur (fermeture du terminal, par exemple), le daemon appelle setsid() pour démarrer une nouvelle session et en devenir le leader. Fermer les descripteurs d’entrée/sortie standards : comme le daemon ne doit ni écrire à l’écran ni attendre d’entrée, stdin, stdout et stderr sont fermés ou redirigés vers des fichiers journaux. Gérer les signaux et la journalisation : pour permettre un arrêt propre ou un rechargement de configuration, le daemon doit gérer les signaux (SIGTERM, SIGHUP, etc.). La journalisation se fait généralement via syslog ou des fichiers. Boucle principale : après l’initialisation, le daemon entre dans sa boucle principale : attendre les événements, les traiter et recommencer jusqu’à son arrêt. Voyons comment créer un daemon sous Ubuntu 22.04 à l’aide d’un serveur cloud Hostman. 1. Écrire le daemon en C Créez un fichier nommé mydaemon.c et insérez le code suivant : #include <stdio.h> #include <stdlib.h> #include <unistd.h> #include <syslog.h> int main() { // Ouvrir syslog     openlog("mydaemon", LOG_PID, LOG_DAEMON); syslog(LOG_NOTICE, "Daemon started"); // Boucle infinie principale     while (1) { // Tâches d’arrière-plan : surveillance, gestion de files, etc. syslog(LOG_NOTICE, "Performing task..."); sleep(60); } // Si la boucle est quittée     syslog(LOG_NOTICE, "Daemon stopped"); closelog(); return 0; } 2. Compiler le programme Mettez d’abord à jour vos paquets : sudo apt update && sudo apt upgrade Installez le compilateur GCC s’il n’est pas déjà présent : sudo apt install gcc Compilez le daemon : gcc mydaemon.c -o mydaemon 3. Déplacer l’exécutable Déplacez le binaire vers /usr/local/bin/, un emplacement standard pour les utilitaires personnalisés : mv mydaemon /usr/local/bin/mydaemon 4. Créer un service systemd Créez un fichier d’unité nommé mydaemon.service : sudo nano /etc/systemd/system/mydaemon.service Insérez le contenu suivant : [Unit] Description=My Daemon After=network.target [Service] Type=simple ExecStart=/usr/local/bin/mydaemon Restart=on-failure [Install] WantedBy=multi-user.target Explication des champs : Description : description affichée dans systemctl status. After=network.target : garantit que le daemon démarre après la mise en réseau. Type=simple : le daemon ne crée pas de sous-processus, il s’exécute comme un seul processus. ExecStart : chemin vers l’exécutable du daemon. Restart=on-failure : redémarre automatiquement si le daemon échoue. WantedBy=multi-user.target : lance le service dans l’environnement multi-utilisateurs standard. 5. Démarrer et surveiller le daemon sudo systemctl daemon-reload # Recharger la configuration systemd sudo systemctl start mydaemon # Démarrer le daemon sudo systemctl status mydaemon # Vérifier son état Si tout fonctionne, l’état affichera active. Pour consulter les journaux : journalctl -u mydaemon.service -e Exemples d’utilisation de daemons Serveurs web Leur rôle est d’écouter sur un port réseau (généralement 80 ou 443), d’accepter les requêtes HTTP/HTTPS, de générer une réponse (page HTML, données JSON, etc.) et de la renvoyer au client. Dans la plupart des cas, un serveur web démarre avec le système et reste actif jusqu’à son arrêt manuel (ex. systemctl stop nginx). Daemons de bases de données MySQL/MariaDB, PostgreSQL, MongoDB — tous sont des daemons. Ils démarrent avec le système et s’exécutent en arrière-plan, acceptant les requêtes d’applications clientes ou de services web. Ces daemons enregistrent leurs activités, acceptent la configuration via des fichiers et sont gérés avec des utilitaires dédiés (ou systemd). Planificateurs de tâches (cron, atd) Le daemon cron vérifie la table de planification (crontab) et exécute des programmes aux moments ou intervalles spécifiés par l’utilisateur. Cela permet d’automatiser les sauvegardes, les mises à jour du système, les vérifications de santé et bien d’autres tâches routinières. atd est un daemon similaire, mais exécute les tâches une seule fois à un moment précis (contrairement à cron, qui les exécute régulièrement). Access and Control Services (sshd, xrdp) sshd (Secure Shell Daemon) offre un accès distant via le protocole SSH. xrdp permet les connexions de bureau à distance via le protocole RDP. Il agit comme un daemon écoutant les connexions réseau sur un port défini. Init System Daemons (systemd, init, Upstart) Dans les systèmes modernes, le rôle du « daemon principal » est rempli par systemd (remplaçant l’ancien système SysV init). systemd est le premier processus lancé après le noyau et gère le démarrage et le contrôle de tous les autres services et processus. Il les lance en parallèle et gère leurs dépendances. En résumé, systemd est lui-même un daemon qui « orchestre » tous les autres dans le système. Avantages et inconvénients des daemons Avantages : Automatisation : les daemons permettent d’automatiser le comportement du système — de la réponse aux requêtes réseau à la planification de tâches — sans intervention humaine. Isolement : s’exécutant sous des comptes utilisateur/groupe séparés et détachés du terminal, ils renforcent la sécurité en limitant les dégâts potentiels en cas de compromission. Fonctionnement continu : un daemon peut continuer à fournir des services (comme un serveur web) sans interruption, même si l’utilisateur se déconnecte ou ferme la console. Gestion centralisée : Linux offre des outils système (ex. systemd, scripts init) pour gérer tous les daemons : démarrage, arrêt, redémarrage et journalisation. Inconvénients : Complexité du débogage : les daemons fonctionnant en arrière-plan et n’affichant rien à la console, le débogage nécessite une journalisation complète et des configurations complexes (options de debug, traçage, etc.). Risques de sécurité : si un daemon s’exécute avec des privilèges élevés (par ex. root), toute vulnérabilité peut compromettre l’ensemble du système. Il est recommandé de les exécuter avec des comptes à privilèges limités. Gestion des dépendances : certains daemons peuvent échouer s’ils ont besoin d’un accès réseau avant que celui-ci ne soit disponible. Les systèmes init modernes corrigent ce problème, mais les anciens scripts SysV init en souffraient fréquemment. Consommation de ressources : tout processus permanent consomme des ressources système (mémoire, CPU). Trop de daemons peuvent affecter les performances, surtout sur des systèmes limités. Conclusion Les daemons sont essentiels à l’architecture des systèmes d’exploitation Linux, offrant de vastes possibilités d’automatisation et de services en arrière-plan. Ils permettent aux administrateurs de configurer de manière flexible les opérations réseau, les tâches planifiées, la journalisation, la sécurité et bien plus encore. Écrire son propre daemon nécessite de comprendre les processus, les signaux, les appels système et d’accorder une attention particulière à la journalisation et à la sécurité. Les systèmes init modernes (notamment systemd) ont simplifié la gestion des daemons et la logique des services, rendant la création de services personnalisés plus structurée et flexible. Toutefois, cela reste un domaine complexe demandant conception soignée, débogage et maintenance continue. Si vous recherchez une solution fiable, performante et économique pour vos flux de travail, Hostman propose des options d’hébergement VPS Linux, notamment Debian VPS, Ubuntu VPS et VPS CentOS.
23 October 2025 · 11 min to read
Système Linux

Comment télécharger des fichiers avec cURL

Le téléchargement de contenu à partir de serveurs distants est une tâche courante pour les administrateurs et les développeurs. Bien qu’il existe de nombreux outils pour cette tâche, cURL se distingue par sa flexibilité et sa simplicité. Il s’agit d’un utilitaire en ligne de commande qui prend en charge des protocoles tels que HTTP, HTTPS, FTP et SFTP, ce qui le rend essentiel pour l’automatisation, les scripts et les transferts de fichiers efficaces. Vous pouvez exécuter cURL directement sur votre ordinateur pour récupérer des fichiers. Vous pouvez également l’intégrer dans des scripts afin de simplifier la gestion des données, réduisant ainsi les efforts manuels et les erreurs. Ce guide présente plusieurs méthodes pour télécharger des fichiers avec cURL. En suivant ces exemples, vous apprendrez à gérer les redirections, renommer des fichiers et surveiller la progression des téléchargements. À la fin, vous devriez être en mesure d’utiliser cURL en toute confiance pour des tâches sur des serveurs ou dans des environnements cloud. Commande de base cURL pour télécharger un fichier La commande curl fonctionne avec plusieurs protocoles, mais elle est principalement utilisée avec HTTP et HTTPS pour se connecter à des serveurs web. Elle peut également interagir avec des serveurs FTP ou SFTP si nécessaire. Par défaut, cURL récupère une ressource à partir d’une URL spécifiée et l’affiche dans votre terminal (sortie standard). Cela est souvent utile pour prévisualiser le contenu d’un fichier sans le sauvegarder, en particulier s’il s’agit d’un petit fichier texte. Exemple : pour afficher le contenu d’un fichier texte hébergé sur https://example.com/file.txt, exécutez : curl https://example.com/file.txt Pour les documents texte courts, cette méthode est suffisante. Cependant, les fichiers volumineux ou binaires peuvent saturer l’écran de données illisibles, vous préférerez donc généralement les enregistrer. Enregistrer des fichiers distants Souvent, l’objectif principal est d’enregistrer le fichier téléchargé sur votre machine locale plutôt que de l’afficher dans le terminal. cURL simplifie cela avec l’option -O (O majuscule), qui conserve le nom d’origine du fichier distant. curl -O https://example.com/file.txt Cela récupère file.txt et le sauvegarde dans le répertoire actuel sous le même nom. Cette méthode est rapide et conserve le nom de fichier existant, ce qui peut être utile si le nom a une signification particulière. Choisir un autre nom de fichier Parfois, il est important de renommer le fichier téléchargé pour éviter les conflits ou créer une convention de nommage claire. Dans ce cas, utilisez l’option -o (o minuscule) : curl -o myfile.txt https://example.com/file.txt Ici, cURL télécharge le fichier distant file.txt mais le sauvegarde localement sous monfichier.txt. Cela aide à garder les fichiers organisés ou à éviter les écrasements accidentels. C’est particulièrement utile dans les scripts nécessitant des noms de fichiers descriptifs. Suivre les redirections Lorsqu’un fichier est demandé, les serveurs peuvent indiquer à votre client d’aller à une autre URL. Comprendre et gérer les redirections est essentiel pour réussir un téléchargement. Pourquoi les redirections sont importantes Les redirections sont souvent utilisées sur les sites web réorganisés, les fichiers déplacés ou les liens miroir. Sans gestion des redirections, cURL s’arrête après avoir reçu une réponse « déplacé », et vous n’obtiendrez pas le fichier. Utiliser -L ou --location Pour demander à cURL de suivre une chaîne de redirections jusqu’à la destination finale, utilisez -L (ou --location) : curl -L -O https://example.com/redirected-file.jpg Cela permet à cURL de récupérer le bon fichier même si l’URL initiale pointe ailleurs. Si vous omettez -L, cURL affichera simplement le message de redirection et s’arrêtera, ce qui peut poser problème sur les sites comportant plusieurs redirections. Télécharger plusieurs fichiers cURL peut également gérer plusieurs téléchargements simultanément, vous évitant ainsi d’exécuter la commande plusieurs fois. Utiliser des accolades et des modèles Si les noms de fichiers partagent un schéma commun, les accolades {} vous permettent de spécifier chaque nom de manière concise : curl -O https://example.com/files/{file1.jpg,file2.jpg,file3.jpg} cURL télécharge chaque fichier à la suite, ce qui est pratique pour les processus automatisés. Utiliser des plages Pour une série de fichiers numérotés ou étiquetés alphabétiquement, spécifiez une plage entre crochets : curl -O https://example.com/files/file[1-5].jpg cURL parcourt automatiquement les fichiers file1.jpg à file5.jpg. C’est idéal pour les séquences de fichiers nommés de manière cohérente. Enchaîner plusieurs téléchargements Si vous avez différentes URLs pour chaque fichier, vous pouvez les enchaîner : curl -O https://example1.com/file1.jpg -O https://example2.com/file2.jpg Cette méthode télécharge file1.jpg du premier site et file2.jpg du second, sans avoir à exécuter plusieurs commandes. Limitation de vitesse et délais d’attente Dans certaines situations, vous pouvez vouloir contrôler la vitesse de téléchargement ou empêcher cURL d’attendre trop longtemps une réponse d’un serveur inactif. Contrôle de la bande passante Pour éviter de surcharger votre réseau ou simuler des conditions lentes, limitez la vitesse de téléchargement avec --limit-rate : curl --limit-rate 2M -O https://example.com/bigfile.zip 2M signifie 2 mégaoctets par seconde. Vous pouvez également utiliser K pour kilooctets ou G pour gigaoctets. Délais d’attente Si un serveur est trop lent, vous pouvez demander à cURL d’arrêter après un certain temps. L’option --max-time fait exactement cela : curl --max-time 60 -O https://example.com/file.iso Ici, cURL s’arrête après 60 secondes, ce qui est utile pour les scripts nécessitant une gestion rapide des échecs. Mode silencieux et mode verbeux cURL peut ajuster sa sortie pour afficher un minimum d’informations ou des détails complets. Téléchargements silencieux Pour les tâches automatiques ou les cron jobs où vous n’avez pas besoin de barres de progression, utilisez -s (ou --silent) : curl -s -O https://example.com/file.jpg Cela masque la progression et les erreurs, ce qui rend les journaux plus propres. Cependant, le débogage devient plus difficile en cas d’échec silencieux. Mode verbeux À l’inverse, -v (ou --verbose) affiche des informations détaillées sur les requêtes et réponses : curl -v https://example.com La sortie verbeuse est précieuse pour diagnostiquer des problèmes tels que des certificats SSL invalides ou des redirections incorrectes. Authentification et sécurité Certains téléchargements nécessitent des identifiants ou une connexion sécurisée. Authentification HTTP/FTP Lorsqu’un serveur exige un nom d’utilisateur et un mot de passe, utilisez -u : curl -u username:password -O https://example.com/protected/file.jpg L’insertion directe des identifiants peut être risquée, car ils peuvent apparaître dans les journaux ou les listes de processus. Envisagez d’utiliser des variables d’environnement ou des fichiers .netrc pour un traitement plus sûr. HTTPS et certificats Par défaut, cURL vérifie les certificats SSL. Si le certificat est invalide, cURL bloque le transfert. Vous pouvez contourner cette vérification avec -k ou --insecure, bien que cela comporte des risques de sécurité. Dans la mesure du possible, utilisez une autorité de certification de confiance pour garantir des connexions authentifiées. Utiliser un proxy Dans certains environnements, le trafic doit passer par un serveur proxy avant d’atteindre la destination. Télécharger via un proxy Utilisez l’option -x ou --proxy pour spécifier le proxy : curl -x http://proxy_host:proxy_port -O https://example.com/file.jpg Remplacez proxy_host et proxy_port par les informations appropriées. cURL envoie la requête au proxy, qui télécharge ensuite le fichier pour vous. Authentification du proxy Si votre proxy requiert des identifiants, intégrez-les dans l’URL : curl -x https://proxy.example.com:8080 -U myuser:mypassword -O https://example.com/file.jpg Encore une fois, stocker des données sensibles en texte clair est dangereux. Les variables d’environnement ou les fichiers de configuration sont des solutions plus sûres. Surveiller la progression du téléchargement Le suivi de la progression est essentiel pour les fichiers volumineux ou les connexions lentes. Indicateur de progression par défaut Par défaut, cURL affiche un indicateur de progression comprenant la taille totale, la vitesse de transfert et le temps estimé restant. Par exemple : % Total    % Received % Xferd  Average Speed   Time    Time     Time  Current                                 Dload  Upload   Total   Spent    Left  Speed100  1256  100  1256    0     0   2243      0 --:--:-- --:--:-- --:--:--  2246 Cet affichage vous aide à évaluer la quantité restante et à vérifier si la vitesse de transfert est satisfaisante. Barre de progression compacte Si vous souhaitez moins de détails, ajoutez -# : curl -# -O https://example.com/largefile.iso Une barre plus simple affiche la progression totale en pourcentage. Elle est plus lisible, mais ne montre pas les statistiques détaillées comme la vitesse actuelle. Capturer la progression dans les scripts Lorsque vous utilisez cURL dans des scripts, vous pouvez vouloir enregistrer les données de progression. cURL envoie généralement ces informations à stderr, vous pouvez donc les rediriger : curl -# -O https://example.com/largefile.iso 2>progress.log Ici, progress.log contient les mises à jour d’état que vous pouvez analyser ou conserver pour une révision ultérieure. Conclusion cURL s’impose comme un outil en ligne de commande flexible pour télécharger des fichiers via plusieurs protocoles et environnements. Que vous deviez gérer des redirections complexes, renommer des fichiers à la volée ou limiter la bande passante, cURL a tout ce qu’il faut. En maîtrisant ses principales options et modes, vous pourrez intégrer cURL sans effort dans votre flux de travail quotidien pour le scripting, l’automatisation et des transferts de fichiers plus efficaces.
20 October 2025 · 10 min to read

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