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Comment télécharger des fichiers avec cURL

Comment télécharger des fichiers avec cURL
Emmanuel Oyibo
Rédacteur technique
Système Linux
20.10.2025
Reading time: 10 min

Le téléchargement de contenu à partir de serveurs distants est une tâche courante pour les administrateurs et les développeurs. Bien qu’il existe de nombreux outils pour cette tâche, cURL se distingue par sa flexibilité et sa simplicité. Il s’agit d’un utilitaire en ligne de commande qui prend en charge des protocoles tels que HTTP, HTTPS, FTP et SFTP, ce qui le rend essentiel pour l’automatisation, les scripts et les transferts de fichiers efficaces.

Vous pouvez exécuter cURL directement sur votre ordinateur pour récupérer des fichiers. Vous pouvez également l’intégrer dans des scripts afin de simplifier la gestion des données, réduisant ainsi les efforts manuels et les erreurs. Ce guide présente plusieurs méthodes pour télécharger des fichiers avec cURL. En suivant ces exemples, vous apprendrez à gérer les redirections, renommer des fichiers et surveiller la progression des téléchargements. À la fin, vous devriez être en mesure d’utiliser cURL en toute confiance pour des tâches sur des serveurs ou dans des environnements cloud.

Commande de base cURL pour télécharger un fichier

La commande curl fonctionne avec plusieurs protocoles, mais elle est principalement utilisée avec HTTP et HTTPS pour se connecter à des serveurs web. Elle peut également interagir avec des serveurs FTP ou SFTP si nécessaire.

Par défaut, cURL récupère une ressource à partir d’une URL spécifiée et l’affiche dans votre terminal (sortie standard). Cela est souvent utile pour prévisualiser le contenu d’un fichier sans le sauvegarder, en particulier s’il s’agit d’un petit fichier texte.

Exemple : pour afficher le contenu d’un fichier texte hébergé sur https://example.com/file.txt, exécutez :

curl https://example.com/file.txt

Pour les documents texte courts, cette méthode est suffisante. Cependant, les fichiers volumineux ou binaires peuvent saturer l’écran de données illisibles, vous préférerez donc généralement les enregistrer.

Enregistrer des fichiers distants

Souvent, l’objectif principal est d’enregistrer le fichier téléchargé sur votre machine locale plutôt que de l’afficher dans le terminal. cURL simplifie cela avec l’option -O (O majuscule), qui conserve le nom d’origine du fichier distant.

curl -O https://example.com/file.txt

Cela récupère file.txt et le sauvegarde dans le répertoire actuel sous le même nom. Cette méthode est rapide et conserve le nom de fichier existant, ce qui peut être utile si le nom a une signification particulière.

Choisir un autre nom de fichier

Parfois, il est important de renommer le fichier téléchargé pour éviter les conflits ou créer une convention de nommage claire. Dans ce cas, utilisez l’option -o (o minuscule) :

curl -o myfile.txt https://example.com/file.txt

Ici, cURL télécharge le fichier distant file.txt mais le sauvegarde localement sous monfichier.txt. Cela aide à garder les fichiers organisés ou à éviter les écrasements accidentels. C’est particulièrement utile dans les scripts nécessitant des noms de fichiers descriptifs.

Suivre les redirections

Lorsqu’un fichier est demandé, les serveurs peuvent indiquer à votre client d’aller à une autre URL. Comprendre et gérer les redirections est essentiel pour réussir un téléchargement.

Pourquoi les redirections sont importantes

Les redirections sont souvent utilisées sur les sites web réorganisés, les fichiers déplacés ou les liens miroir. Sans gestion des redirections, cURL s’arrête après avoir reçu une réponse « déplacé », et vous n’obtiendrez pas le fichier.

Utiliser -L ou --location

Pour demander à cURL de suivre une chaîne de redirections jusqu’à la destination finale, utilisez -L (ou --location) :

curl -L -O https://example.com/redirected-file.jpg

Cela permet à cURL de récupérer le bon fichier même si l’URL initiale pointe ailleurs. Si vous omettez -L, cURL affichera simplement le message de redirection et s’arrêtera, ce qui peut poser problème sur les sites comportant plusieurs redirections.

Télécharger plusieurs fichiers

cURL peut également gérer plusieurs téléchargements simultanément, vous évitant ainsi d’exécuter la commande plusieurs fois.

Utiliser des accolades et des modèles

Si les noms de fichiers partagent un schéma commun, les accolades {} vous permettent de spécifier chaque nom de manière concise :

curl -O https://example.com/files/{file1.jpg,file2.jpg,file3.jpg}

cURL télécharge chaque fichier à la suite, ce qui est pratique pour les processus automatisés.

Utiliser des plages

Pour une série de fichiers numérotés ou étiquetés alphabétiquement, spécifiez une plage entre crochets :

curl -O https://example.com/files/file[1-5].jpg

cURL parcourt automatiquement les fichiers file1.jpg à file5.jpg. C’est idéal pour les séquences de fichiers nommés de manière cohérente.

Enchaîner plusieurs téléchargements

Si vous avez différentes URLs pour chaque fichier, vous pouvez les enchaîner :

curl -O https://example1.com/file1.jpg -O https://example2.com/file2.jpg

Cette méthode télécharge file1.jpg du premier site et file2.jpg du second, sans avoir à exécuter plusieurs commandes.

Limitation de vitesse et délais d’attente

Dans certaines situations, vous pouvez vouloir contrôler la vitesse de téléchargement ou empêcher cURL d’attendre trop longtemps une réponse d’un serveur inactif.

Contrôle de la bande passante

Pour éviter de surcharger votre réseau ou simuler des conditions lentes, limitez la vitesse de téléchargement avec --limit-rate :

curl --limit-rate 2M -O https://example.com/bigfile.zip

2M signifie 2 mégaoctets par seconde. Vous pouvez également utiliser K pour kilooctets ou G pour gigaoctets.

Délais d’attente

Si un serveur est trop lent, vous pouvez demander à cURL d’arrêter après un certain temps. L’option --max-time fait exactement cela :

curl --max-time 60 -O https://example.com/file.iso

Ici, cURL s’arrête après 60 secondes, ce qui est utile pour les scripts nécessitant une gestion rapide des échecs.

Mode silencieux et mode verbeux

cURL peut ajuster sa sortie pour afficher un minimum d’informations ou des détails complets.

Téléchargements silencieux

Pour les tâches automatiques ou les cron jobs où vous n’avez pas besoin de barres de progression, utilisez -s (ou --silent) :

curl -s -O https://example.com/file.jpg

Cela masque la progression et les erreurs, ce qui rend les journaux plus propres. Cependant, le débogage devient plus difficile en cas d’échec silencieux.

Mode verbeux

À l’inverse, -v (ou --verbose) affiche des informations détaillées sur les requêtes et réponses :

curl -v https://example.com

La sortie verbeuse est précieuse pour diagnostiquer des problèmes tels que des certificats SSL invalides ou des redirections incorrectes.

Authentification et sécurité

Certains téléchargements nécessitent des identifiants ou une connexion sécurisée.

Authentification HTTP/FTP

Lorsqu’un serveur exige un nom d’utilisateur et un mot de passe, utilisez -u :

curl -u username:password -O https://example.com/protected/file.jpg

L’insertion directe des identifiants peut être risquée, car ils peuvent apparaître dans les journaux ou les listes de processus. Envisagez d’utiliser des variables d’environnement ou des fichiers .netrc pour un traitement plus sûr.

HTTPS et certificats

Par défaut, cURL vérifie les certificats SSL. Si le certificat est invalide, cURL bloque le transfert. Vous pouvez contourner cette vérification avec -k ou --insecure, bien que cela comporte des risques de sécurité. Dans la mesure du possible, utilisez une autorité de certification de confiance pour garantir des connexions authentifiées.

Utiliser un proxy

Dans certains environnements, le trafic doit passer par un serveur proxy avant d’atteindre la destination.

Télécharger via un proxy

Utilisez l’option -x ou --proxy pour spécifier le proxy :

curl -x http://proxy_host:proxy_port -O https://example.com/file.jpg

Remplacez proxy_host et proxy_port par les informations appropriées. cURL envoie la requête au proxy, qui télécharge ensuite le fichier pour vous.

Authentification du proxy

Si votre proxy requiert des identifiants, intégrez-les dans l’URL :

curl -x https://proxy.example.com:8080 -U myuser:mypassword -O https://example.com/file.jpg

Encore une fois, stocker des données sensibles en texte clair est dangereux. Les variables d’environnement ou les fichiers de configuration sont des solutions plus sûres.

Surveiller la progression du téléchargement

Le suivi de la progression est essentiel pour les fichiers volumineux ou les connexions lentes.

Indicateur de progression par défaut

Par défaut, cURL affiche un indicateur de progression comprenant la taille totale, la vitesse de transfert et le temps estimé restant. Par exemple :

 % Total    % Received % Xferd  Average Speed   Time    Time     Time  Current
                                Dload  Upload   Total   Spent    Left  Speed
100  1256  100  1256    0     0   2243      0 --:--:-- --:--:-- --:--:--  2246

Cet affichage vous aide à évaluer la quantité restante et à vérifier si la vitesse de transfert est satisfaisante.

Barre de progression compacte

Si vous souhaitez moins de détails, ajoutez -# :

curl -# -O https://example.com/largefile.iso

Une barre plus simple affiche la progression totale en pourcentage. Elle est plus lisible, mais ne montre pas les statistiques détaillées comme la vitesse actuelle.

Capturer la progression dans les scripts

Lorsque vous utilisez cURL dans des scripts, vous pouvez vouloir enregistrer les données de progression. cURL envoie généralement ces informations à stderr, vous pouvez donc les rediriger :

curl -# -O https://example.com/largefile.iso 2>progress.log

Ici, progress.log contient les mises à jour d’état que vous pouvez analyser ou conserver pour une révision ultérieure.

Conclusion

cURL s’impose comme un outil en ligne de commande flexible pour télécharger des fichiers via plusieurs protocoles et environnements. Que vous deviez gérer des redirections complexes, renommer des fichiers à la volée ou limiter la bande passante, cURL a tout ce qu’il faut. En maîtrisant ses principales options et modes, vous pourrez intégrer cURL sans effort dans votre flux de travail quotidien pour le scripting, l’automatisation et des transferts de fichiers plus efficaces.

Système Linux
20.10.2025
Reading time: 10 min

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Création de liens symboliques sous Linux : tutoriel étape par étape

Les symlinks, également appelés liens symboliques, sont comme des raccourcis dans l’univers Linux. Ils permettent de créer un nouveau nom (ou lien) qui pointe vers un autre fichier, un répertoire ou tout autre objet du système de fichiers. Leur principal avantage réside dans la réduction de la redondance, en évitant la nécessité de disposer de plusieurs copies du même fichier. Avec un symlink, les modifications apportées au fichier original se répercutent sur tous ses liens symboliques. Cela élimine la contrainte de devoir mettre à jour plusieurs copies séparément. De plus, les symlinks offrent un moyen flexible de gérer les permissions d’accès. Par exemple, différents utilisateurs dont les répertoires pointent vers des sous-ensembles de fichiers peuvent limiter la visibilité au-delà de ce que permettent les permissions classiques du système de fichiers. En résumé, les symlinks sont indispensables pour une gestion et une organisation efficaces des fichiers, tout en simplifiant les mises à jour et le contrôle d’accès dans des systèmes complexes. Prérequis Pour suivre ce tutoriel, vous aurez besoin : D’un serveur cloud, d’une machine virtuelle ou d’un ordinateur exécutant un système d’exploitation Linux. Sur Hostman, vous pouvez déployer un serveur avec Ubuntu, CentOS ou Debian en moins d’une minute. Création de liens symboliques avec la commande ln La commande ln est utilisée pour créer des liens symboliques sous Linux. Suivez les étapes ci-dessous : Ouvrez une fenêtre de terminal. Accédez au répertoire dans lequel vous souhaitez créer le lien symbolique. Utilisez la syntaxe suivante pour créer un symlink : ln -s /path/to/source /path/to/symlink Remplacez /path/to/source par le chemin réel du fichier ou du répertoire que vous souhaitez lier, et /path/to/symlink par le nom ou l’emplacement souhaité pour le lien symbolique. Comprendre les options de la commande ln La commande ln propose différentes options pour personnaliser la création de symlinks :  -s : Crée un lien symbolique.  -f : Écrase un lien symbolique existant.  -n : Traite les cibles de symlink comme des fichiers normaux. Explorez ces options selon vos besoins de liaison. Création de liens symboliques vers des fichiers Pour créer un symlink vers un fichier, utilisez la commande ln avec l’option -s. Voici un exemple montrant comment créer un lien symbolique vers un fichier avec la commande ln. La commande ci-dessous crée un lien symbolique nommé symlink_file dans le répertoire actuel, pointant vers le fichier /path/to/file : ln -s /path/to/file /path/to/symlink_file Remplacez /path/to/file par le chemin réel du fichier et /path/to/symlink_file par le nom souhaité du symlink. Dans cet exemple, le chemin du fichier est absolu. Vous pouvez également créer un lien symbolique avec un chemin relatif. Toutefois, gardez à l’esprit que pour que le symlink fonctionne correctement, tout processus y accédant doit d’abord définir le bon répertoire de travail, faute de quoi le lien peut sembler cassé. Création de liens symboliques vers des répertoires Vous pouvez utiliser la commande ln pour créer un lien symbolique pointant vers un répertoire. Par exemple, la commande ci-dessous crée un lien symbolique nommé symlink_directory dans le répertoire actuel, pointant vers /path/to/directory : ln -s /path/to/directory /path/to/symlink_directory Cette commande crée un lien symbolique nommé symlink_directory à votre emplacement actuel, le reliant au répertoire /path/to/directory. Forcer l’écrasement d’un lien symbolique Vous pouvez utiliser l’option -f avec la commande ln. Par exemple, si le chemin d’un symlink est incorrect en raison d’une faute de frappe ou si la cible a été déplacée, vous pouvez mettre à jour le lien ainsi : ln -sf /path/to/new-reference-dir symlink_directory L’utilisation de l’option -f garantit que le contenu de l’ancien symlink est remplacé par la nouvelle cible. Elle supprime également automatiquement tout fichier ou symlink en conflit s’il en existe un. Si vous tentez de créer un symlink sans l’option -f et que le nom du symlink est déjà utilisé, la commande échouera. Vérification des liens symboliques Vous pouvez afficher le contenu d’un symlink avec la commande ls -l sous Linux : ls -l symlink_directory La sortie affichera le symlink et sa cible : symlink_file -> /path/to/reference_file Ici, symlink_file est le nom du lien symbolique et il pointe vers le fichier /path/to/reference_file. ls -l /path/to/symlink La sortie affichera le symlink et sa cible. Bonnes pratiques pour les liens symboliques Utilisez des noms descriptifs pour les liens symboliques. Évitez les liens circulaires pour prévenir les comportements inattendus du système. Mettez à jour les symlinks si l’emplacement de la cible change. Cas d’usage des liens symboliques Gestion des fichiers de configuration : Lier des fichiers de configuration entre différents systèmes. Contrôle de version : Lier symboliquement des bibliothèques communes pour des projets de développement. Sauvegarde des données : Créer des symlinks vers des répertoires de sauvegarde. Problèmes potentiels et dépannage Problèmes de permissions : Assurez-vous que les permissions appropriées sont définies pour la source et le symlink. Liens cassés : Mettez à jour les symlinks si les fichiers cibles sont déplacés ou supprimés. Liens entre systèmes de fichiers : Les symlinks peuvent ne pas fonctionner entre différents systèmes de fichiers. 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15 December 2025 · 6 min to read
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Commandes systemctl redémarrer, recharger et arrêter un service

Pour les systèmes d’exploitation Linux, systemctl est un gestionnaire de système et de services utilisé principalement pour administrer les services et leurs configurations. Il fait partie de systemd, qui gère également d’autres fonctions au niveau du système, la gestion des processus et le démarrage du système. Maintenir un système fiable et performant nécessite de savoir gérer les services. restart, reload et stop comptent parmi les commandes les plus importantes ; chacune joue un rôle distinct dans la gestion des services. Ce tutoriel détaille ces commandes, leur syntaxe, leurs cas d’usage et fournit des exemples concrets pour aider les utilisateurs à les comprendre et à gérer leurs systèmes plus efficacement. Comprendre la gestion des services avec systemctl La majorité des distributions Linux modernes utilisent systemctl comme principal outil d’administration des services système, un élément essentiel pour maintenir un environnement Linux fiable. systemctl, qui fait partie de la suite systemd, aide les administrateurs à activer, désactiver, surveiller et contrôler les services. Maîtriser systemctl améliore la réactivité, les performances et la stabilité d’un système. Un service — ou un ensemble de processus fonctionnant en arrière-plan pour fournir des fonctionnalités système telles que le réseau, le partage de fichiers ou l’hébergement d’applications — est appelé service dans l’écosystème Linux. Bien que ces services puissent être contrôlés manuellement, ils se lancent généralement automatiquement au démarrage du système. Les services critiques comme les serveurs web, les bases de données et les outils réseau doivent être administrés correctement afin de garantir leur disponibilité et leur bon fonctionnement. Les administrateurs système peuvent réduire les interruptions en rechargeant ou en redémarrant les services grâce aux commandes systemctl, sans perturber les activités du système. Assurez la disponibilité des services après un redémarrage en utilisant les commandes enable/disable pour automatiser leur lancement. Surveillez l’état des services et leurs journaux pour diagnostiquer rapidement les problèmes. Grâce à sa polyvalence, systemctl est un outil indispensable pour gérer les services sur tout système Linux. Démarrer un service avec systemctl Démarrer un service sous Linux avec systemctl est une tâche simple mais essentielle pour contrôler différents processus en arrière-plan, tels que des serveurs web, des bases de données ou des services réseau. Un service doit être lancé par l’utilisateur et autorisé à exécuter sa fonction prévue. Utilisez la commande suivante pour démarrer un service. sudo systemctl start <nom_du_service> Où : sudo : accorde les droits administratifs nécessaires pour lancer le service. systemctl : la commande Linux permettant de gérer les services. start : la commande indiquant au système de démarrer le service. <nom_du_service> : le nom du service (par exemple apache2, nginx, ssh, etc.) que l’utilisateur souhaite démarrer. Exemple : sudo systemctl start apache2 Cette commande indique au service Apache de se lancer. Si le service était déjà en cours d’exécution, il n’y aura aucun effet visible. S’il ne fonctionnait pas encore, cette commande le démarrera. Redémarrer un service avec systemctl Pour les administrateurs système Linux, redémarrer un service avec systemctl est essentiel, car cela arrête puis relance le service. Cette opération est particulièrement utile lors du dépannage de problèmes de service ou après des modifications de configuration ou des mises à jour logicielles. Redémarrer un service garantit qu’il applique la configuration ou le code le plus récent. Utilisez la commande suivante pour redémarrer un service. sudo systemctl restart <nom_du_service> Exemple : sudo systemctl restart apache2 Cette commande arrête d’abord le service Apache, puis le redémarre. Cela est particulièrement utile si l’utilisateur a apporté des modifications au fichier de configuration et souhaite qu’elles soient prises en compte. Redémarrer un service peut également résoudre des problèmes temporaires ou libérer des ressources. Lorsqu’un service ne fonctionne pas correctement, un redémarrage résout souvent le problème. Recharger la configuration d’un service avec systemctl Sous Linux, un service peut appliquer de nouveaux changements de configuration sans être complètement arrêté puis redémarré, grâce à la commande de rechargement de systemctl. Cela est particulièrement utile lorsque des ajustements mineurs ont été effectués dans la configuration et que vous ne souhaitez pas interrompre le fonctionnement du service. Utilisez la commande suivante pour recharger un service. sudo systemctl reload <nom_du_service> Exemple : sudo systemctl reload apache2 Cette commande applique les modifications effectuées dans le fichier de configuration d’Apache sans redémarrer entièrement le serveur, minimisant ainsi les interruptions pour les utilisateurs. Le rechargement est une option plus douce que le redémarrage, car il n’interrompt pas les connexions actives ni les processus en cours. Arrêter des services avec systemctl Exécutez la commande suivante pour arrêter un service en cours d’exécution. Si un service est configuré pour démarrer automatiquement au démarrage du système, l’arrêter interrompra uniquement son fonctionnement actuel, mais ne l’empêchera pas de redémarrer lors du prochain redémarrage. Cette commande simple systemctl stop permet aux utilisateurs de mettre fin à des processus sans affecter leur comportement lors du démarrage, ce qui est utile pour la gestion des services. sudo systemctl stop <nom_du_service> Exemple : sudo systemctl stop apache2 Vérifier l’état des services avec systemctl Surveiller et vérifier que les services fonctionnent comme prévu est l’une des tâches les plus importantes de l’administration système sous Linux. Avec la commande systemctl, vous pouvez consulter des informations détaillées sur l’état d’un service, notamment s’il est actif, inactif ou s’il a rencontré un problème. Après avoir redémarré ou rechargé un service, vérifier son état permet de confirmer qu’il fonctionne correctement. Utilisez la commande suivante pour afficher l’état actuel d’un service. sudo systemctl status <nom_du_service> Exemple : sudo systemctl status apache2 La commande status fournit des informations détaillées sur le service, incluant généralement : Active State : indique si le service est en cours d’exécution (active), arrêté ou en échec. Loaded State : indique si le fichier d’unité (fichier de configuration) du service est chargé en mémoire. Main PID : affiche l’identifiant du processus principal du service. Recent Logs : affiche les entrées de journal les plus récentes liées au service, utiles pour le diagnostic. Dépannage des problèmes courants Plusieurs problèmes peuvent survenir lors de la gestion de services Linux avec systemctl, notamment des arrêts inattendus, des échecs de démarrage ou des erreurs de configuration. Résoudre efficacement ces problèmes est essentiel pour maintenir les performances et la stabilité du système. Voici les problèmes les plus courants et les étapes de dépannage correspondantes. La commande sudo systemctl start renvoie une erreur ou ne démarre pas le service comme prévu. Pour obtenir des informations détaillées sur la cause du problème, exécutez sudo systemctl status <nom_du_service>. Utilisez journalctl pour consulter les journaux système du service et identifier d’éventuels problèmes sous-jacents. La commande systemctl status affiche la cause de l’échec. Recherchez des lignes telles que « Main PID exited » ou « Job for <nom_du_service> failed » afin de comprendre le problème. Souvent, redémarrer le service peut résoudre des problèmes temporaires. Un service ne se lance pas automatiquement après un redémarrage du système. Assurez-vous que le service est configuré pour démarrer automatiquement. Utilisez la commande sudo systemctl is-enabled. S’il n’est pas activé, activez-le via systemctl enable <nom_du_service>. Le service ne démarre pas ou n’exécute pas certaines actions à cause d’erreurs de permissions. Vérifiez que le service dispose des permissions suffisantes pour accéder aux fichiers et répertoires nécessaires. Par exemple, les serveurs web doivent avoir un accès en lecture aux fichiers de configuration et dossiers web. Vérifiez également que le service s’exécute avec l’utilisateur ou le groupe approprié. Certains services doivent être exécutés par un utilisateur spécifique, indiqué dans leur fichier d’unité. Le service démarre avec une configuration incorrecte, ou les modifications apportées au fichier d’unité ne sont pas appliquées. Exécutez sudo systemctl daemon-reload après avoir modifié un fichier d’unité pour recharger la gestion de systemd. Assurez‑vous que le fichier d’unité correspond à la configuration attendue et qu’il se trouve dans /lib/systemd/system/ ou /etc/systemd/system/. Ces procédures de dépannage peuvent vous aider à résoudre la majorité des problèmes courants liés aux services gérés par systemctl sous Linux. La stabilité et la bonne santé du système peuvent être préservées en consultant régulièrement les journaux et l’état des services. Conclusion En conclusion, les administrateurs système doivent maîtriser l’utilisation de systemctl pour gérer les services sous Linux. Cet outil offre une large gamme de fonctionnalités avancées pour contrôler, surveiller et dépanner les services de manière efficace. Comprendre les commandes fondamentales — notamment recharger, arrêter, redémarrer et vérifier l’état des services — permet d’assurer le bon fonctionnement des composants essentiels du système. Qu’il s’agisse de gérer des services réseau, des bases de données ou des serveurs web, savoir utiliser systemctl permet de maintenir un environnement Linux fiable et performant. De plus, la capacité à résoudre des problèmes courants, comme des services en échec, des erreurs de permissions ou des problèmes de configuration, aide à réduire les interruptions et à préserver la stabilité du système. L’intégration de systemctl avec journalctl offre une analyse complète des journaux, facilitant un diagnostic rapide et une résolution efficace des problèmes. Vous pouvez essayer notre VPS Linux fiable pour vos projets.
11 December 2025 · 10 min to read
Système Linux

Comment lister les utilisateurs sous Linux

Administrer et sécuriser un système Linux nécessite une surveillance et une gestion rigoureuses des utilisateurs. Savoir qui utilise votre système et quelles actions sont effectuées est essentiel pour garantir la sécurité et l’efficacité d’un serveur ou d’un ordinateur Linux. Ce guide présente différentes méthodes pour consulter les utilisateurs sous Linux, aussi bien via le terminal que via l’interface graphique (principalement Gnome). Les techniques expliquées ici permettent d’obtenir des informations sur les comptes utilisateurs, leurs activités, l’historique des connexions, et plus encore. Il existe plusieurs manières de lister les comptes utilisateurs. Ci-dessous, deux sections expliquent comment afficher la liste des utilisateurs Linux via le terminal ou l’interface graphique. Terminal Dans cette section, nous allons examiner plusieurs méthodes permettant d’afficher les utilisateurs Linux en ligne de commande. Fichier /etc/passwd Le fichier /etc/passwd contient les informations de tous les utilisateurs enregistrés sur le système. Chaque ligne représente un compte utilisateur et inclut : le nom d’utilisateur, le mot de passe (symbolisé par x), l’UID, le GID, les informations GECOS, le répertoire personnel et le shell de connexion. Pour afficher son contenu : cat /etc/passwd Vous pouvez également l’ouvrir dans un éditeur de texte (nano, vim, etc.). Si vous utilisez un serveur cloud Hostman avec un utilisateur non administratif, le fichier peut ressembler à ceci : (Exemple visuel dans le document original) Les mots de passe sont représentés par x, car ils sont stockés de manière sécurisée dans /etc/shadow. Pour afficher uniquement la liste des noms d’utilisateurs : sed 's/:.*//' /etc/passwd Commande who La commande who affiche la liste des utilisateurs actuellement connectés, ainsi que : leur nom le terminal utilisé l’heure de connexion l’adresse IP (si disponible) who Pour n’afficher que les noms des utilisateurs connectés : users Différence : who → plus d’informations et détails users → simple liste des utilisateurs actifs Commande w La commande w fournit une vue détaillée des utilisateurs actifs : leur activité en cours, l’heure de connexion, l’utilisation des ressources, la charge du système. w Commande last La commande last affiche l’historique des connexions des utilisateurs, y compris les dates, heures et origines des connexions. Elle est utile pour l’audit et la sécurité. last Commande lastlog La commande lastlog montre le dernier accès des utilisateurs : lastlog Interface graphique Pour les utilisateurs préférant une interface graphique, voici comment afficher les utilisateurs sous Gnome. Ce type d’outil n'est plus pris en charge dans KDE Plasma. Gnome propose au moins deux moyens pour accéder à la liste des utilisateurs. Menu “Utilisateurs” Ouvrez Paramètres depuis la vue d’ensemble. Sélectionnez l’onglet Utilisateurs. Cliquez sur Déverrouiller dans le coin supérieur droit (vous devrez peut-être entrer votre mot de passe). La liste des utilisateurs apparaît en haut, suivie des informations et options du compte sélectionné. Outil “Utilisateurs” additionnel Vous pouvez installer l’outil supplémentaire gnome-system-tools : sudo apt install gnome-system-tools (Pour d’autres distributions : dnf sous Fedora, pacman -S sous Arch Linux, etc.) Après installation : Ouvrez la recherche du système. Tapez Utilisateurs. Lancez l’outil nouvellement installé. Vous pourrez alors visualiser et modifier : les comptes existants, les types de comptes, les mots de passe, et d’autres paramètres avancés. Résumé Pour lister les utilisateurs sous Linux via le terminal : /etc/passwd — liste toutes les informations des comptes who — affiche les utilisateurs actifs et leurs détails w — montre les activités et l’état du système last — historique des connexions lastlog — dernier login de chaque utilisateur Si vous utilisez Linux avec Gnome : le menu Utilisateurs, ou l’outil gnome-system-tools. Comprendre qui se connecte et quelles actions sont réalisées sur votre système permet de détecter rapidement les problèmes et d’améliorer l’administration globale du système. Choisissez les méthodes et outils les plus adaptés à vos besoins.
11 December 2025 · 4 min to read

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